Le rôle des infirmières dans les services de première ligne face aux personnes souffrant d’un trouble mental courant
Maude Charron
Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal
Arnaud Duhoux
Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal, Centre de recherche de l’Hôpital Charles-Le Moyne
Damien Contandriopoulos
Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal – Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal (IRSPUM)
Claire Page
Département des sciences infirmières, Université du Québec à Rimouski
Lily Lessard
Département des sciences infirmières, Université du Québec à Rimouski
Résumé
La prévalence des troubles mentaux courants (TMC) augmente tant dans la population québécoise que mondiale. Les gouvernements, les chercheurs et les cliniciens cherchent les meilleures pratiques à appliquer pour améliorer les services offerts à la clientèle souffrant de TMC. Les données suggèrent que ces services devraient être principalement offerts en première ligne (PL), mais leur organisation actuelle, au Québec, ne permet pas de répondre de façon optimale aux besoins des personnes souffrant de TMC ainsi qu’à ceux de leurs proches. Au cours des prochaines années, différents types d’infirmières occuperont un rôle élargi en PL et représenteront une portion plus importante des effectifs à ce niveau améliorant potentiellement l’accessibilité aux services. Les infirmières et les autres cliniciens ne connaissent pas toujours le rôle des infirmières quant à la santé mentale ni leur contribution durant toutes les phases du continuum de soins. La collaboration interprofessionnelle constitue un élément fondamental pour améliorer les services de PL en santé mentale. Celle-ci repose sur une compréhension juste des rôles et de leurs partages parmi tous les membres d’une équipe. Les objectifs de cet article sont de : 1) décrire les meilleures pratiques de collaboration interprofessionnelle en santé mentale et en PL ; 2) discuter des rôles des infirmières quant aux TMC ; et 3) présenter des pistes d’intervention pour déployer ces rôles. Une conceptualisation des rôles infirmiers bien intégrés dans un contexte multiprofessionnel de première ligne en santé mentale est présentée dans cet article.
Mots clés : santé mentale, infirmières, collaboration interprofessionnelle, première ligne
Abstract
Nurse’s role in primary care for people with common mental disorders
The prevalence of common mental disorders (CMD) increases both in Quebec and in the world. Governments, researchers and clinicians are in search of the best practices to improve the services offered to clients with CMD. The data suggest that these services should be primarily offered in primary care, but their current organization in Quebec does not adequately address the needs of people with CMD as well as those of their relatives. Over the next few years, different types of nurses will have an expanded role in primary care and will represent a larger portion of the workforce at this level, potentially improving access to services. Nurses and other clinicians are not always aware of the role of nurses in mental health and their contribution to all phases of the continuum of care. Interprofessional collaboration is fundamental to improving mental primary care services and is based on a fair understanding of roles among all members of a team. The objectives of this article are to: 1) describe best practices in primary care for interprofessional collaboration in mental health; 2) discuss the roles of nurses in CMD; and (3) to present avenues of intervention to extend these roles. A conceptualization of nursing roles well integrated into an multiprofessional primary care practice in mental health is presented in this article.
Keywords: mental health, nurses, interprofessional collaboration, primary care
Auteurs : Maude Charron, Arnaud Duhoux, Damien Contandriopoulos, Claire Page et Lily Lessard
Titre : Le rôle des infirmières dans les services de première ligne face aux personnes souffrant d’un trouble mental courant
Revue : Santé mentale au Québec, Volume 42, numéro 1, printemps 2017, p. 289-303
URI : http://id.erudit.org/iderudit/1040255ar
DOI : 10.7202/1040255ar