Questionnements et malaises d’une future psychiatre

Prix d’écriture Louis-Guérette
Andréanne Wassef
Résidente IV

Résumé | Extrait

La non-malfaisance est un des principes éthiques fondamentaux de la médecine, repris par le serment d’Hippocrate que doit prononcer tout médecin : « Avoir, dans les maladies, deux choses en vue : être utile ou du moins ne pas nuire. » Outre les actes d’intervention et de thérapeutique, l’acte du diagnostic peut aussi avoir des effets néfastes, en médicalisant ce qui est parfois transitoire ou étape charnière. Comment s’assurer de ne pas nuire quand il est même difficile de définir ce qui est maladie ?

En tant que résidente en psychiatrie, je puise une grande source de gratification dans mon travail. Pourtant, malgré toute la satisfaction que m’apporte ma formation, elle peut également m’être une source de frustration et de sentiment d’impuissance. Frustration d’avoir parfois l’impression d’être responsable de trancher entre le normal et le pathologique sans être capable de voir la barrière claire qui les distingue. Impuissance devant une fréquente incapacité à poser des diagnostics avec certitude, tout étant consciente qu’ils sont des étiquettes non sans conséquence. Plus j’avance dans mon parcours, plus je m’interroge sur ma discipline et sur mon rôle comme future psychiatre. Ce sont ces questionnements qui m’ont menée à cette réflexion sur le malaise que je ressens face à ce domaine que j’adore pourtant.

Auteur : Andréanne Wassef
Titre : Questionnements et malaises d’une future psychiatre
Revue : Santé mentale au Québec, Volume 42, numéro 1, printemps 2017, p. 445-455
URI : http://id.erudit.org/iderudit/1040264ar
DOI : 10.7202/1040264ar

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